
Lélia Demoisy



Alors qu’il nous plait de penser que nous pouvons être les grands organisateurs du monde, l’observant dans sa globalité avec détachement, nous oublions qu’en réalité nous en faisons également partie.
Mélanger les matières du vivant, peau, corne, bois… aux matières inertes du travail de l’homme redessine tout l’éventail de nos rapports à la nature et en bouleverse ainsi notre compréhension. Mixer les matières, c’est mixer les corps, confronter toutes les formes vivantes pour troubler la frontière qui nous séparent de ces autres êtres qui peuplent le monde. A l’échelle de l’individu nous éprouvons une sorte d’incertitude quant à la manière de vivre notre rapport à la nature. Il nous faut nous débarrasser du filtre de la parole, du lien social, ôter de la nature son vêtement d’idées car, finalement, lorsque les choses sont constituées des mêmes matières, ou sont organisées de façon similaire, elles entrent directement en résonance avec le corps. La sculpture offre ces sensations brutes, indissociables de notre relation au monde et tend à devenir une véritable expérience de l’évidence naturelle. Car j’ai l’intime conviction que l’Homme ne désire pas connaître mais sentir infiniment.


La peau de l'Araucaria
Ecailles d'Araucaria araucana, tissu, acier
120 x 75 x 5 cm
2023


Pollen & charbon
pollen de Cèdre deodara et charbon contrecollé
diptyque
92 x 65 cm chaque
2023

Amulettes
7 pièces en bronze
edition 1/5 + 2 EA
Fonderie Brut de Fonte
2023


Cedrus deodara - L'oeil
Bois de Cèdre deodara
35 x 31 x 11 cm
2023



Cedrus deodara - Les ailes
Ailes de graines de Cèdre deodara
93 x 66 cm
2023
La belle mort #5
Bois de Frêne
70 x 400 x 70 cm
Sculpture réalisée dans le cadre de l'exposition Entre les deux rives de l'île Fleurie
au centre d'art La Terrasse à Nanterre.
L'arbre mort a été récupéré sur l'Île Fleurie pour être sculpté en os. Après son exposition au Centre d'art La Terrasse,
il retournera sur l'île pour poursuivre sa décomposition.
2022
La belle mort #2
Bois de Châtaignier
50 x 130 x 40 cm
2022

La belle mort #3 et #4
Bois d'If et bois de Cèdre
88 x 62 x 13 cm
75 x 40 x 20 cm
2022


Chaîne et trame
Bois de Cèdre, panneau bois
130 x 130 x 40 cm
2022


Architecture #2
Bois de pin, acier
100 x 300 x 100 cm
2022







Possibilité N°3, 4, 5, 6 et 7
2022


Retour à la terre
Bois de Bouleau, d'Epicéa, de Thuya
De 130 à 40 cm de hauteur, 5 éléments
2022
Les boîtes vides
Feuilles de maïs galvanisées en cuivre
2022


Corps végétal
Bois de Thuya
ensemble de 8 pièces allant de 130 cm à 60 cm de hauteur
2022

Pollen de Cedrus Deodara
sur panneau bois
130 x 97 cm
2022

Roucou
pigment de roucou sur panneau bois
65 x 52 cm
2022



Peau
Acier, oxyde de fer, bois
35 x 25 x 4,5 cm
2022




Taxus Vulpes
Bois d'If, peau de renard
43 x 89 x 51 cm
2022

La peau du Kotibé
Bois de Kotibé, fils de coton, tige acier
90 x 57 x 2 cm
2021




Les bois
Grumes d'If et de Thuya
155 x 70 x 70 cm
2021
La part du crocodile
Bois de Kotibé et écailles de crocodile
100 x 35 x 8 cm
106 pièces numérotées
2021



Inertie végétale
Anthotype sur feuille d’Arbre de Judée, verre de montre, papier, acier, bois.
20 x 20 x 2 cm
Un anthotype est une technique photographique utilisant la chlorophylle comme produit photosensible. L’image est révélée de façon naturelle puisque c’est la chlorophylle elle-même qui a changé de couleur. L’œil émerge du cœur de la feuille et est fixé pour un temps. L'image étant lumière, la feuille « voit » un peu du monde qui l’entoure. Satisfaisant ainsi nos pulsions animistes, l’arbre est ainsi rapproché de notre propre constitution, il n’est plus cette chose inerte qui crée le paysage. Lui prêter des yeux pendant un temps va nous faire reconsidérer l’arbre comme un corps vivant capable de nous considérer nous comme être vivant également et permettant, pourquoi pas, un échange.
2020